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Country Music Story (Engl)

 



Juillet 2007,
le père du bluegrass français,
Mick Larie a rejoint le cercle des musiciens disparus


Hello bluegrass music fans,

Triste nouvelle. J'ai appris, par l'intermédiaire de mon ami Jean-Luc Fatio, le décès de Mick Larie.

Mick Larie, vous vous souvenez du Fifteen String Band qui avait fait sensation lors de son passage au folk club du "Vieux Lô" en juin 1971, puis, plus tard, avec Bluegrass Connection et aussi avec Long distance. Mick en était mandoliniste.  Il m'a filé le virus du bluegrass et de la mando lorsqu'il est venu à Lausanne.  C'est grâce à lui que j'ai pu découvrir cet instrument. 

Toute une époque.  Je n'avais plus de contact hormis lorsqu'il intervenait dans les émissions de P.Sébastien. Pour nous Suisses romands, Mick et ses copains bluegrasseux nous ont fait découvrir le bluegrass à une époque où la médiatisation de ce genre de "country" n'était pas aussi évident qu'aujourd'hui avec le net. 

Content de t'avoir connu Mick et merci pour ce que tu nous a apporté et transmis.

So long (distance)... Mick 

Amicalement

Bill





Posté le: Sam 14 Juil 2007, 12:03    Sujet du message:

Message de Christian Séguret. Reproduit avec sa permission.

J'ai appris comme beaucoup la disparition de Mick Larie ce soir, et j'ai besoin de partager ma peine avec vous.

Mick Larie était le père du bluegrass français. Une figure hors norme, passionné de musique comme personne. En tant que membre de deux des groupes les plus essentiels de la scène française des années 70 (Bluegrass Connection et Bluegrass Long Distance), il fut un des principaux artisans de la popularité du bluegrass dans notre pays. Il connaissait et pratiquait le genre avec le recul d'un musicien, la finesse d'un musicologue, et ses courriers étaient fréquents dans les publications spécialisées américaines pour rétablir une vérité historique ou un point de détail discographique (sa discographie des Stanley Brothers reste une base de travail pour tous les historiens du bluegrass, et il m'avait annoncé récemment avec fierté qu'il ne manquait pratiquement plus un album des deux frères à sa collection). Il y a peu il était venu à la maison célébrer avec des amis l'anniversaire de mon épouse. il était arrivé à 11 h du matin, les bras chargés de cadeaux et de bouteilles. Il était reparti à quatre heures du matin, et entre les deux n'avait pas lâché sa mandoline une seconde. Plus de seize heures de musique d'affilée, sans baisser le rythme.

Mick avait été mon mentor, un peu sans le savoir. Lorsque je l'avais vu une première fois sur scène au centre américain, dans les années 70, si charismatique, entouré de Jean-Marie Redon, Eric Kristy, et ses comparses de l'époque, je m'étais dit que de jouer cette musique avec ce petit instrument ridicule autour du cou avait quelque chose de décidément très cool. J'avais tenté de suivre sa trace. Il était mon aîné de quelques années seulement, mais quelques années à 15 ans, ça pèse.

La nouvelle terrible ne doit pas nous faire oublier quel homme drôle il était. Toujours une blague, un bon mot à la bouche. Son talent d'amuseur lui avaient valu sa deuxième carrière, d'abord au sein de l'équipe de la Madonnette à Nice, puis aux côtés de Patrick Sébastien et de Magic TV où son humour ravageur et ses idées iconoclastes faisaient rage. Comme nous, il doivent ressentir le vide immense que son absence va faire peser.

Lors de mes séjours répétés aux USA, j'étais toujours surpris par le souvenir que Mick laissait sur tous nos collègues du bluegrass américain. Malgré son humour ravageur, son anticonformisme déplacé au pays de Georges W. Bush, et les facéties outrancières qui auraient pu l'exclure à jamais des festivals américains, il était, un peu à l'image de son héros John Duffey, la figure iconoclaste que beaucoup d'américains "propres sur eux" auraient bien aimé être, qui admiraient probablement sans se l'avouer cette liberté de ton et cette irrévérence qu'il maniait au quotidien.

Je suis très triste, et je pleure un ami et un maître.

Goodbye ole pal

Christian Séguret

Les Old Grumblers en 1972, époque où on l'a connu
Bill ------ Jean-Luc ------ Carlo

Mais quelle tristesse de voir ainsi partir Mick, l'Espiègle de la Mando. Il était venu à plusieurs reprises au Folk-Club du Vieux Lausanne, avec la famille des Fiftenn, -Connections et Long Distance. Chaque fois la salle explosait de cette verve et de ce Bluegrass que nous avions découvert avec lui et son Gang. Je garde encore en mémoire les multi-facéties que tous racontent ici. Dommage d'avoir à se séparer d'un excellent musicien, bosseur comme pas deux. Il me disait souvent que même Bill Monroe triturait sa mandoline 8 heures par jour, donc il avait encore du boulot.

Bon vent,

André Crousaz, Lausanne, Suisse

 

 

L'avantage des amis, c'est qu'ils partagent (aussi) des ressources.

Hommage "Vintage"...

La pochette du "Bluegrass Flingou 371/2"

au début des années '70

Quelques liens hommages:

Plein de messages et de photos

http://www.france-bluegrass.org/phpBB2/viewtopic.php?t=154

Bons portraits

http://www.restauration-audio.com/Mick-Larie-a-rejoint-le-cercle-des-musiciens-disparus_a85.html

Une vidéo: Foggy Mt Breakdown

http://www.youtube.com



 

1972 - Fifteen Strings Band - Claude Lefrebvre et Mick Larie à Lausanne (CH)

1973 - Bluegrass Connection - Gilbert, Jean-Marie, Mick et Eric à Lausanne (CH)


1973 - Bluegrass Connection - Jean-Marie, Mick et Eric à Lausanne (CH)

1973 - Mick Larie - Bill Clifton, Léon Francioli, J-Blaise Rochat à Lausanne (CH)

1973 André Crousaz - Mick Larie - Bill Clifton, fondue à Lausanne (CH)